Rôle des leviers organisationnels et institutionnels dans la transition agroécologique laitière

Sanae BOUKHRISS

Ecole doctorale

TESC

Financement

Bourse CIFRE - FNPL

Date de début

Septembre 2021

Encadrants

  • Marie DERVILLE (LEREPS)
  • Marie-Benoît MAGRINI (UMR AGIR, INRAE Toulouse)

Résumé

L’agroécologie renvoie à une transformation en profondeur des systèmes alimentaires dans leur globalité, favorisant une reconception des agroécosystèmes et un rapprochement entre producteurs et consommateurs. Cette transition d’un régime industriel vers un régime agroécologique correspond à une rupture de paradigme. Dans le nouveau régime agroécologique, la création de valeur reposerait sur le pilotage de la diversité (agrobiodiversité mais aussi diversité des modèles productifs et des filières) et non plus seulement sur la spécialisation et la standardisation que les économies d’échelles ont favorisé. Une telle rupture peut s’avérer une opportunité historique pour permettre à l’élevage bovin laitier de relever les défis internes (renouvellement des générations, nouvelles sources de valeur ajoutée, nouveaux rapports au travail en élevage…) et externes (changement climatique, préservation de la biodiversité, santé globale, bien-être animal…) auxquels il est confronté. Les organisations professionnelles agricoles jouent un rôle essentiel dans ce processus et sont amenées à repenser leurs missions et à identifier les leviers d’action.

L’objectif de la thèse est d’éclairer et d’accompagner la mise en place d’un nouveau régime sociotechnique agroécologique au sein du secteur laitier français. Considérant la dimension systémique des choix, la recherche s’intéressera aux modalités d’action collective (politiques publiques mais aussi dispositifs de régulation sectoriels et territoriaux) aptes à stimuler la production de valeur dans un tel régime, via notamment la création de nouveaux avantages concurrentiels et le développement de nouveaux services. Une potentielle (co-)évolution des missions des organisations professionnelles sera investiguée.

Pour cela, seront mobilisées les approches économiques sur i) l’action collective et les ressources communes (eg. Ostrom, 2010, Musiolik et al. 2020), articulées avec la littérature ii) de l’économie des institutions (Vatn, 2005, Dervillé et al. 2019) et iii) de l’économie des innovations et des transitions (Raven et Smith, 2012 ; Cholez et Magrini 2020).

Contact

sanae.boukhriss (at) fnpl.fr