La construction d’une communauté territoriale comme levier à la transition agroécologique

Leo MOCQUELET

Ecole doctorale

TESC

Financement

INRAe Département ACT (50%) - Labex SMS (50%)

Date de début

Février 2023

Encadrants

  • Rachel Levy (LEREPS, ENSFEA)
  • Frédéric Wallet (UMR AGIR, INRAE Toulouse)

Résumé

Face au constat d’un changement environnemental global (IPCC, 2022) de nombreux chercheurs alertent sur la nécessité d’un changement systémique. Ce changement mobilise particulièrement le secteur agri-alimentaire (Bonnefoy et Brand, 2014), qui peut jouer un rôle de levier pour s’adapter à ce changement global. Notamment à travers le développement de pratiques agroécologiques individuelles mais aussi collectives au sein des territoires (cf. l’initiative 4 pour 1000 ou les travaux en agroforesterie).

La transition vers l’agroécologie est dépendante du contexte, tant pédoclimatique, qu’économique, des territoires dans lesquels elle est mise en place. Elle doit donc se concevoir de manière systémique et collective. Pourtant, peu de travaux existent sur la conduite collective de ces changements et sur l’articulation entre action publique, action collective et projets individuels, particulièrement dans un cadre territorial. Cette thèse propose de lever ce frein en abordant la transition à travers le concept polysémique de communauté. Ce concept permet d’élaborer un cadre conceptuel qui soit à la fois cadre interprétatif et cadre d’action permettant d’aborder les problèmes d’interface entre individu, collectif et territoire.

La problématique globale sera de comprendre comment accompagner les territoires vers l'agroécologie à travers la mise en place de communautés territoriales. Pour répondre à cette problématique, la thèse tente de répondre à trois questions de recherche :

  1. Identifier et qualifier les ressources (matérielles et immatérielles) gérées selon une logique de communs, à partir desquelles se construisent des communautés fondées sur la transition ;
  2. Comprendre les mécanismes de gouvernance de ces communautés pour gérer ces ressources. Je chercherais également à comprendre comment les communautés identifient des potentiels contributeurs et comment elles intègrent leurs membres. Pour répondre à cette question, la thèse visera à mettre en évidence les dynamiques d’échanges de connaissances existantes et les évolutions de pratiques au sein de ces communautés ;
  3. Comprendre la ou les formes de gouvernances territoriales qui pourraient faciliter ces dynamiques collectives et inclure différents collectifs potentiellement hétérogènes pour permettre la mise en place de méta-communautés autour de commun(s) partagé(s) dans des configurations de type laboratoire territorial. Dans le cas présent, il s’agira notamment d’envisager le rôle que peut jouer un projet de Parc Naturel Régional.

Cette thèse mobilise la méthode de la recherche-action. Je réalise une étude de cas exploratoire dans le PNR de l’Astarac (Gers) en cours de construction. L’idée est d’établir un diagnostic des interactions entre acteurs et connaissances présentes dans le parc par analyse/observation des ateliers et espaces de travail mis en place par l’Association pour la création du Parc naturel régional Astarac, l’animation de focus groupe et par des entretiens semi-directifs. Ces données seront ensuite analysées par des méthodes d’analyse mixtes et particulièrement via la méthode de narration quantifiée dans le but d’identifier les réseaux d’interconnaissances des acteurs du PNR et évaluer le rôle des proximités dans ces réseaux (Galliano et al., 2017 et Grossetti, 2011). Au-delà de l’étude de cas, une approche comparative de plusieurs potentielles communautés pour les transitions ancrées dans les territoires pourra être envisagée dans le cadre de l’intégration de la thèse dans un projet plus global sur les Transitions Fondées sur les Communautés..

Contact

leo.mocquelet (at) inrae.fr

Date de modification : 21 septembre 2023 | Date de création : 07 février 2022 | Rédaction : LB